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Histoire Pé de Buzay

Combat pour les petites écoles

Condamner les enfants du village à l’innocence

Monsieur Thomas Gautier, régent au Paï de Buzay, était tailleur d’habits. Né à Frossay, il habitait Rouans quand il épousa Anne David du Pellerin. Ils vinrent alors habiter le "paï de Buzay", sans doute le village de sa femme.

De cette union naquirent sept enfants et dans les divers actes de baptême, on donne toujours au père la profession de tailleur, jamais celle d’instituteur. Pourtant, sur un acte notarié de 1780, il est mentionné qu’il a aussi exercé la profession d’instituteur : "Thomas Gautier, tailleur d’habits, maître des petites écoles, demeurant au Paï de Buzay".

Au XVIIIème siècle, les habitants du Paï de Buzay revendiquèrent la conservation de leurs écoles dans le village. Ce sont vingt quatre habitants qui se sont présentés à l’étude de Maître notaire des Chatelliniés de Jasson, Malnoë et de la juridiction de Vigneux du Pellerin. Devant celui-ci, assisté de son collègue, Maître Joyau, ils déclinèrent leur nom et qualité : Julien Chiché, marchand, Marguerite Pesson, veuve de Pierre Veillet, Michel Bonfils, laboureur, les sieurs Claude et Jean Chiché, marchands, François Rondeau, marchand, Pierre Ollive, barger, etc. Ils sont du Paï de Buzay, de la Cossonnière et de la Béhinière.

Les gens exposèrent que le maître d’école, Pierre Blot, était à la hauteur de sa tâche et que supprimer l’école du Paï de Buzay, après quatre ans de fonctionnement, c’était pratiquement "condamner les enfants du village à l’innocence". Tous les comparants sont unanimes pour attester que le général de la paroisse a nommé Louis Blot, instituteur de l’école établie au Paï de Buzay et que les enfants de ce village et des environs sont mieux instruits dans la lecture et l’écriture.

Pour conclure, on est un peu surpris de la vie de cette époque et de l’ignorance des trois quarts de la population. C’était surtout les gens de la terre qui en souffraient le plus.

En 1692, au Paï de Buzay, il y avait une église. Fin 1800, on pouvait y trouver un café, une épicerie, un maréchal ferrand, un tailleur d’habits, et des bargers. Aujourd’hui, il ne subsiste plus aucun commerce. Le Pé deBuzay est un village très calme, avec de nouvelles constructions.