Le Grand Chemin a pu être un lieu de repos en rapport avec les pèlerins qui se rendaient à Saint Jacques de Compostelle. Voici ce que dit M. Léon Maitre, dans son ouvrage sur L’Assistance Publique en Loire Inférieure avant 1789.
"Au Pellerin, il existait une maladrerie (c’est le nom souvent donné aux maisons de lépreux) mentionnée dans le "pouillé" du diocèse, comme une fondation commune, dont la trace s’est effacée plus qu’ailleurs. Ne pouvant la placer en ville à Saint Antoine, au milieu de la population, ni à Saint Nicolas de Corbière, dans les îles de Buzay, je n’hésite pas à lui assigner le lieu isolé de la Maillarderie, sur les hauteurs voisines du Grand Chemin, au midi de la commune.
Ce terrain n’est pas habité comme les domaines de la Maillardière, qui existent de toutes parts et tirent leur nom de Maillard. Ici, ce sont des vignes situées à un carrefour, près d’un ruisseau, non loin de la Croix de la Cochère, sur le passage du Grand Chemin de Retz. "Le nom de la Maillarderie serait, dans cette hypothèse, une corruption du mot maladrerie. Les champs qui portent ce nom se trouvent vers la Proutière, au bord de la route de Rouans ; ils figurent à la section E du cadastre, du n° 133 au n° 138.
"Il est certain que ce lieu présente les conditions ordinairement requises pour l’établissement d’une léproserie : un flanc de coteau bien aéré, à proximité d’un ruisseau, assez isolé à cette époque pour qu’il n’y ait pas de contagion et, cependant, assez proche d’un chemin fréquenté, afin que les malheureux lépreux, mis au ban de la société, ne fussent pas oubliés, mais qu’au contraire la vue de leurs misères excitât la compassion et la charité des passants.